Bonjour à tous,
à signaler la parution récente de deux ouvrages (en anglais) sur Quo, tous deux écrits par des musicologues professeurs en université d'histoire de la musique et enseignants en guitare classique (pas le répertoire le moins technique...) Il s'agit d'un certain Richard James, auteur de "Status Quo, the frantic four years" chez Sonicbond publishing et d'un certain Andrew L. Cope, auteur de "Status Quo : the mighty innovators of 70s rock" chez Routledge edition.
Les deux auteurs rétablissent quelques vérités pour les ignares aux esgourdes mal décrassées qui n'auraient pas encore compris que la musique de Quo est et était beaucoup plus subtile que ce que certains ont pu en dire.
Ils font en gros le même constat, parle d'influences de la musique classique dans la structure de titres tels que Is it really me/Gotta go home, Big fat mama, Someone's learning, Lonely man, Slow train et quelques autres, de grande "créativité et de complexité" dans les parties de guitare qui emmène Quo sur les rivages d'un blues rock progressif, voire quasi expérimental n'ayant absolument rien à envier à, par exemple, Led Zeppelin et bien loin de "l'ennui auditif" procuré à l'écoute d'ACDC... Bref, ils parlent de Quo comme d'un groupe véritablement inclassable capable de digérer des influences classiques, traditionnelles, celtiques, country, folk, pop voire jazzy dans leur musique tout en étant précurseur par certain titres de ce qui deviendra la musique punk quelques années plus tard.
Autre anecdote rigolote, Richard James a listé le nombre de titres de la période Frantic Four composés avec trois accords... seulement 12 sur 150 ! moins de 10%! à contrario, 20 titres ont plus de dix accords ! les autre se situant entre 5 et 8 accords. Le jour où les rock critiques pratiqueront la musique les couvertures des magazines ne seront assurément plus les mêmes.
Dans tous les cas ces deux ouvrages sont une belle reconnaissance pour le travail créatif des Quo et réhabilitent ses membres en tant qu'excellents instrumentistes et compositeurs, loin des clichés habituels et réducteurs du groupe "qui fait taper du pied" car si Quo n'était que cela, cela serait en effet d'un ennui profond.
Deux ouvrages donc indispensables, écrits par des gens qui maitrisent leur sujet et qui hissent le Quo à sa véritable place au panthéon du rock n'roll.
Pour finir, le magazine "Les légendes du rock" (version française du Classic Rock anglais) propose une belle et rare interview de John Coghlan dans son dernier numéro (n°13) de ce trimestre.