Fidèle à sa réputation..Iggy Pop & The Stooges, il fallait etre la et non au 70ans de Ringo Starr fete à New York au Radio City Hall en compagnie de Paul Mc Cartney et autres figures mythiques des années 70/80.
Public de plus en plus jeune, beaucoup de jeunes filles, un Olympia complet depuis des lustres, une fosse prete à bondiret elle bondira tres vite, une set list d’enfer avec quasi intégralité de l’album RAW POWER qui va nous plonger dans les années 70 et son mouvement punk
Apres une premiere partie insipide d’une chanteuse arrogante et irrespectueuse sur fond de technopunkaka, on profite des 20 minutes d’entracte généreusement accordé par l’Olympia pour se préparer à des retrouvailles qui s’annoncent grandioses
Un à un les Stooges arrivent sur scène, prennent en main leurs instruments et notre Iguane, avec beaucoup de fierté s’approprie la scène avec jubilation.
Y sont tous la, James Williamson, ex-retraité, Steve McKay au sax ( tres (trop) présent , Scott Asheton, tout est prêt pour que ce concert soit un grand moment. Je n’ai pas revu Iggy Pop depuis les années 90. Il m’avait laissé un souvenir assez fort tant l’énergie et la générosité déployées ce soir la avaient été intenses.
Le temps a passé et les marques sur le corps longiligne de ce sexagénaire sont visibles.
C’est parti.Et ça bouge. Et c’est FORT. TRES TRES FORT . flashback..Notre Iggy, chevelure platine, le jean déjà à mi-fesses, saute dans tous les sens, capte le public, l’exhorte à chanter, hurler avec lui.
Il va déstabiliser le cordon de sécurité en bordure de scène quand sur Shake Appeal, il fait monter une bonne vingtaine de fans sur scène. Sauvage, imprévisible, d’une générosité rare envers son public , et voir ce public au bord de l’extase, montre au combien il est des choses qui ne changent pas : Iggy Pop à passer soixante balais reste un exemple d’agressivité rock’n’roll. C’est un performer hors norme, l’offrande toujours répétée et non calculée de son corps reste encore aujourd’hui un des plus beaux symboles du Rock ! Quand il vient au contact de son public, il y a une intensité incroyable sur le fait de vouloir « communiquer « avec lui avec autant de sensualité, il veut toucher les mains, les visages, les corps de ses fans, comme il veut qu’on le « touche ». Cela n’a rien à voir avec la soif de gloire de beaucoup d’artistes « intouchables « ( je me rappelle de Dave Salt disant tres régulièrement lors des Meet & Greet avec Status Quo, NE LEUR SERRER PAS LA MAIN TROP FORT ) non ici, c’est plutôt une sorte d’adoration « physique » du rock, le Rock est la devant vous, touchez le, vivez le, sentez le ..Ces contacts la , on pouvait comprendre que certains les demandaient hystériquement, tenir la main de l’Iguane, à quelques centimètres, c’est tenir une des sources meme de l’essence du Rock ! c’est quasiment mystique, beau ..et terrifiant. Bon, ce soir, on aura pas vu sa bite mais certainement quelques éraflures lors de ces 2 ou 3 plongeons dans la fosse..63 ans..et pas un seul soupçon d’appréhension.
Musicalement…c’est TRES FORT , acouphènes garantis pour une partie du week end, une set list ( RAW POWER) entre coupée de morceaux plus lents, et des passages d’anthologie..I WANNA BE YOUR DOG repris par un OLYMPIA au bord de l’asphyxie ..passage émouvant pour moi quand je vois la plupart de ces gamins autour de nous..hurlés ce refrain mythique, Iggy peut reprendre son soufle de temps en temps, à genoux, chantant le Blues qu’on aime, avec un Mike Watt à la basse qui s’éclate vraiment et heureux d’etre la.
1h30 carré. Que du bonheur. James Osterberg alias Iggy Pop, merci mon vieux de nous donner encore la preuve que de nos jours on peut encore aller à un VRAI concert de rock, sans fioriture, celui où on prend tout dans la gueule sans broncher, avec respect et bonheur.
R.E.S.P.E.C.T