lu dans Ouest France aujourd'hui :
À Bobital, surenchère
de caprices de stars
À quatre jours du coup d'envoi des
Terre Neuvas à Bobital, un des plus
gros festivals musicaux de France,
les artistes internationaux mettent la
pression sur les organisateurs pour
obtenir « le truc en plus », quitte à en
rajouter des tonnes. Les demandes
techniques sont donc exagérées,
voire très exagérées. Les jeunes
Allemands de Tokio Hôtel, pro-
grammés vendredi et obnubilés par
leur sécurité, viennent de réclamer
à l'organisation une trentaine de
chambres d'hôtel supplémentaires
pour leurs gardes du corps. Quasi
ingérable à quelques jours du dé-
but.
Pascal Obispo, qui joue après
Tokio Hôtel, veut montrer au public
que son show est meilleur que ce-
lui des Allemands. Il a réclamé, en
fin de semaine dernière, une avan-
cée de scène en forme de mar-
guerite- aéante « avec d'énormes
pétales» précise Didier Guenroc,
l'un des vice-présidents du festival.
La soirée du samedi est aussi très
compliquée, avec des artistes aux
ego surdimensionnés, Marylin
Manson, Placebo, Status Quo, etc.
« Status Quo veut venir avec sept
semi-remorques pour en mettre
plein la vue au niveau du son. Pour
Manson, on a été obligés de creu-
ser une grosse tranchée entre la
scène et la régie, rien que pour
ses câbles. Il nous a aussi de-
mandé deux bouteilles d'oxygène
sur scène pourse régénérer. Mais
il est sympa et n'a pas de de-
mandes particulières contraire-
ment à Placebo qui nous a cher-
ché des poux avec la taille des
lettres du nom du groupe sur l'af-
fiche.» Mais alors pourquoi céder
à tant de caprices? «C'est le prix
à payer. On est habitués. L'an der-
nier, Utile Richard s'était bien ar-
rêté au "Mac Do" de Dinan quand
40000 personnes l'attendaient
sur scène..."
Vincent JARNIGON.