JOURNEY / FOREIGNER / NORBERT KRIEF : Paris, Palais des Sports, 7/7/11
Superbe package au Palais des Sports réunissant Journey, Foreigner et Nono. Mais aussi, premier concert de ma fille Léa avec son papounet, ce qui, pour elle constituait un véritable évènement.
Après l'heure et demie passée dans les bouchons parisiens (eh oui, ici, en région parisienne, on ne parle jamais en distance kilométrique mais en temps passé dans la circulation), nous parvenons à notre but, trouvons une place sans problème, puis descendons le boulevard pour rejoindre le Palais des Sports où se trouvent déjà François (venu de son patelin de misère qu'est Verneuil sur Avre), Cathy puis Ponpon. avec lesquels nous convenons de nous retrouver à la porte principale à l'issue du concert.
Je sens ma fille enthousiaste, le regard scintillant et impatiente à l'idée d'assister à ces 3 mini concerts. En effet, celle-ci s'émerveille pour les effets de lumière que les roadies testent. Bref, l'innocence d'un premier concert.
Les lumières s'éteignent quand Nono et ses 3 compères envahissent la scène sous un éclairage bleu infâme. Nous avons peine à les distinguer. Par ailleurs, le son est mauvais, ce que me fait remarquer ma fille, le guitariste-chanteur étant à peine perceptible et puis comme je l'ai dit précédemment ces lights bleus nuisent véritablement à la performance du monsieur. On sent chez Nono et ses amis, cependant, une réelle envie de bien faire. La communication très laconique de Nono fait que cela ne passe pas et à priori, ce dernier aurait eu des problèmes d'avant-concert. Au bout d'une grosse demi heure, le groupe se retire sur une excellente cover de Canned Head à savoir On The Road Again.
Une demi heure se passe, les lumières se ré-éteignent à nouveau , une longue intro s'échappe et v'là ti pas que les gaillards de Foreigner surgissent sur un Double Vision très percutant. Kelly Hansen, le vocaliste, à peine audible au départ, court dans tous les sens. mais au bout de quelques minutes, sa voix merveilleuse (parce qu'il n'y a pas d'autres termes pour la qualifier) se fait clairement entendre. Pas de pause, on va droit à l'essentiel et on enchaine sur Head Games à 100 à l'heure dans une ambiance de feu. Jeff Pilson, le bassiste se croit encore dans Dokken car il ne cesse de headbanguer comme un dingue. Vraiment, tout est en place, Hansen, à lui assurant tout seul le show, a bien observé Steven Tyler live puisqu'il reproduit bon nombre de ses gimmicks et par ailleurs, la ressemblance s'avère être particulièrement frappante. Pendant ce temps-là, ma fille me jette des regards émerveillés à chaque fois que je prends une photo que l'on qualifiera de "réussie", compte tenu de la distance à laquelle nous nous trouvons. Et puis, tous les titres, elle les connaît et il y a encore jours, je la surprenais à écouter le Live In '05 (chef d'oeuvre live !!!!!!) qu'elle a aussitôt mis dans son MP3.
Un p'tit bonjour au public et c'est un de mes morceaux préférés du groupe, Cold As Ice qui retentit dans l'enceinte du Palais des Sports, délivrée dans une version très hard étirée. Mick Jones nous gratifia d'un superbe solo.
Même si Can't Slow Down date d'il y a deux ans, le groupe continue à en assurer la promotion en interprétant le morceau-titre, promotion renforcée aussi par l'excellent double live Can't Slow Down ...When it's Live paru l'année dernière.
Il ne s'agit pas pour le groupe d'oublier 4 LEUR album et c'est au tour de Waiting For A Girl Like You d'être interprété après une intro concoctée au clavier par Mr. Jones. Cet album recèle d'un nombre incalculable de pépites telles que Break It Up, I'm Gonna Win, Night Life, Woman In Black ou même encore Girl On The Moon. Pourquoi ne pas 'se risquer" à interpréter l'un d'entre eux en tablant sur le fait que 2011 célébrait le 30ème anniversaire de la sortie de cet OPUS majeur. Manque de temps sans doute dans un tel package mais je crois qu'il serait bon d'y penser.
Le groupe déploie une vitalité rare : je suis impressionné, ma fille l'est tout autant et tape passionnément dans ses mains sur Dirty White Boy.
Après l'acclamation faite à Mick Jones , celui-ci, dans un français très convenable, présente Starrider en le qualifiant de "spacy". Belle voix le Mick après toutes ces années.
"Revenons au Rock'n'roll !!!!!!!!!" lance le blond guitariste et c'est au tour de Feels Like The First Time d'apparaître en bonne place dans la set-list. N'oublions pas Tom Gimbel, le guitariste rythmique qui, outre le fait de revêtir la casquette de saxophoniste, ma foi, très talentueux, accompagne fort bien le Mick. Le son est clair et puissant, le groupe se transcende sur Urgent où notre ami Tom effectue un solo de saxo du plus bel effet. Hansen sur le final vocal du groupe, effectue une véritable performance, bluffant tout le monde et renvoyant Lou Gramm à ses chères études (bon là, je ne suis pas gentil).
Le titre attendu et espéré par ma fille , I Want To Know What Love Is donne l'opportunité au svelte chanteur de faire participer le public qui réagit magnifiquement bien. Léa, presqu'émue, est aux anges. Sortie de scène rapide et le groupe ré-attaque dans une version complètement débridée de Hot Blooded qui, comme me le le dira plus tard Ponpon, fut d'enfer.
Puis c'est au tour de Juke Box Hero de conclure le set d'une heure et quart. Hansen, encore une fois, l'élément fédérateur du groupe, met tout le monde d'accord sur son réel talent, taquinant tour à tour les différents musiciens et occupant la scène comme personne. Le seul petit regret réside dans le fait que, pour ma part, j'aurais souhaité que le morceau dérive sur Whole Lotta Love ainsi que nous pouvons l'entendre sur les deux live du groupe.
Concert intense et plein d'énergie : telles sont les expressions que l'on pourrait attribuer à cette prestation vraiment ENORME. La tâche de Journey n'allait pas être simple.
Double Vision
Head Games
Cold As Ice
Can't Slow Down
Waiting For A Girl Like You
Dirty White Boy
Starrider
Feels Like For The First Time
Urgent
I Want To Know What Love Is
Hot Blooded
Juke Box hero
Pendant ce que l'on pourrait appeler "l'entracte", je rencontre successivement Michel vu, il y a 3 jours lors du concert de Ray Manzarek et de Robby Krieger et Steph du BSF reconnaissable entre mille mille grâce à son épaisse crinière grisonnante. Mais comment fait-il le bougre pour garder de tels cheveux ? Le temps de faire une p'tite tof en compagnie aussi de ma fille qui tenait à rencontrer tous mes potes et de taper la discute sur les derniers concerts effectués et les dernières rencontres forumiques notamment avec le Philou lors du Hellfest (j'imagine bien le contraste entre la crinière de Steph et le crâne dégarni du Breton), nous découvrons un superbe backdrop représentant le symbole du groupe. La scène est vraiment magnifique, ce qui laisse présager un excellent concert.
Les lumières s'éteignent une nouvelle fois. Le groupe, comme sur le boot de Manchester, entame Separate Ways, ravissant le public au plus haut point. Ask The Lonely s'avère être interprété d'une manière efficace suivi d'une très belle version de Send Her My Love. City Of hope, à mon sens, le meilleur morceau du nouvel album, envoie bien, même si globalement, Eclipse n'a pas l'envergure d'un Revelation. Ma fille est heureuse, cela se voit et me fait, à chaque fois signe lorsqu'Arnel Pineda, pas très en voix, à mon sens, effectue des sauts dignes d'un David Lee Roth des grandes années.
On poursuit avec Stone In Love (très bonne version), Edge Of The Moment et Lights, titre sur lequel Pineda donne quelques petits signes de faiblesse, le groupe aussi, manquant de conviction et d'enthousiasme. Ma fille me dit : "C'est mou !!!!"Elle n'est pas loin d'avoir tort dans sa réflexion. Heureusement, Open Arms est là pour re-captiver l'attention du public. Escape, le morceau titre de l'album de 1981 se voit interprété dans une version qui, en rien , ne transcende la version studio. Dommage.
C'est certes très pro. Je ne remets nullement en question la qualité du set mais cela manque d'un p'tit quelque chose qui donnerait à ce concert une dimension exceptionnelle. C'est juste un concert de plus pour le groupe. Wheel In The Sky, Be Good To Yourself, ce dernier étant extrait de l'excellent OPUS Raised On Radio de 1986 sont interprétés en pilotage automatique. Ross Valory, tentant de temps à autre d'amuser la galerie, sans pour autant parvenir à son but.
Le grand moment d'émotion intervient, néanmoins avec cette interprétation de Faithfully qui, reconnaissons-le, me fait toujours un p'tit quelque chose à chaque fois que je l'entends. Ma fille décide de filmer. Et puis quel solo brillant de Neil Schon !!!!!!!!!
L'actualité de Journey ne réside pas uniquement dans la parution d'Eclipse mais aussi à travers la série Glee qui a re-visité Don't Stop Believin', suscitant dans le public une vague d'excitation. Bonne version à mettre au crédit du groupe qui, après une éclipse (fallait la faire), clôt son scène de fort belle manière avec Anyway You Want It. Cependant, on sent le groupe un peu pressé d'en finir, se disant peut-être que Foreigner a été si bon ce soir qu'ils ne se sentaient pas capables de relever le défi. Bref, un concert, de l'avis général en demi-teinte.
Separate Ways
Ask The Lonely
Send Her My Love
City Of Hope
Stone In Love
Edge Of The Moment
Lights
Open Arms
Escape
Wheel In The Sky
Be Good To Yourself
Faithfully
Don't Stop Believin'
Anyway You Want It